Barbirey-sur-Ouche

Barbirey-sur-Ouche

D’azur à la bande vivrée d’or ; au lambel à l’antique de cinq pendants de gueules brochant. C’est le blason de Barbirey-sur-Ouche.

Village bourguignon de la Vallée de l’Ouche

Barbirey-sur-Ouche se situe à la rencontre de deux vallées :

– La première ressemble plutôt à un val étroit irrigué par un ru, la Gironde.

– La seconde plus large est arrosée par l’Ouche, affluent de la Saône, et le canal de Bourgogne. L’Ouche prend sa source à Lusigny, au début de la vallée, et rejoint la Saône vers Saint-Jean-de- Losne. Quant au Canal de Bourgogne, il traverse du Nord-Ouest au Sud-Est la Bourgogne de Migennes, sur l’Yonne, à Saint-Jean-de-Losne. Ce canal, qui relie le bassin de la Seine à celui du Rhône, rejoint la vallée de l’Ouche à Pont-d’Ouche, onze kilomètres en amont de Barbirey, après avoir franchit la ligne de partage des eaux à Pouilly-en-Auxois, sous un tunnel. La commune de Barbirey est dominée par le plateau de la forêt de la Véluze, par le bois de Ruère et de l’autre côté de la route départementale fait face au bois de la Montagne.

Autrefois Barbirey relevait de la baronnie de Marigny. Aujourd’hui, il ne reste plus que quelques ruines de ce château qui domine le village au sud-est ainsi que la vallée et le village de Saint-Victor. Du donjon, des logis, des dépendances, de la chapelle Saint-Maurice, du chapitre des chanoines, seules des pierres envahies par la végétation ont résisté au temps. Le château fort ne garde que les souvenirs :

–  de la légende de Tebsima, ermite d’origine princière en Arabie du temps des croisades, surnommé l’exilé du désert à la suite de sa conversion au christianisme. Tebsima Ben Beka devait sa vie au seigneur Guillaume de Marigny qui l’avait épargné lors d’un combat. Il était revenu de croisade par fidélité, doté d’une nouvelle croyance avec le seigneur de Marigny.

– et du miracle de la Sainte-Larme, cher à l’abbé Bavard. Ce miracle a été conté sous diverses formes à partir d’un calice ramené lui aussi de croisade par Guillaume de Marigny, avec l’autorisation du Patriarche de Jérusalem. S’agissait-il d’une larme de sang versée dans le calice de cristal à l’occasion d’une élévation à l’instant de la communion par le prêtre dans le sépulcre de Jésus-Christ ? Cette empreinte se serait-elle détachée dans la forêt lors de la tentative de vol du calice à proximité du Château ? Ou encore lors d’une sainte messe, après un fort gel, une goutte de sang versée sur des  charbons ardents aurait-elle occasionné l’apparition d’une image à face humaine au fond du vase ?

Les miracles et légendes font partie de l’imaginaire de l’homme et les interprétations, surtout avec le temps, peuvent-être très nombreuses.

Sur le plan historique, ce village, cité pour la première fois au VIème siècle dans les archives, dénommé de plusieurs noms de Barbiriacum à Barbirey, en passant par Barbireyum et Barbyre, a connu des peuplades pré-gauloises tant à l’époque néolithique qu’à l’âge de bronze. Les sapiens ont laissé des traces archéologiques. Des fouilles ont permis d’inventorier de nombreux objets dans la grotte de Roche Chèvre, située dans la forêt de Véluze, qui dut également servir de refuge à plusieurs époques : second millénaire avant Jésus-christ, invasions germaniques, moyen-âge, guerres. Des tumulus et des murs en pierres sèches paraissant être des restes de fortifications prouvent l’existence de la vie dans cette montagne, pour certains il y a des milliers d’années, pour d’autres datant du 19ème siècle. Difficile de choisir entre la petite et la grande histoire. Quant au hameau de Jaugey, situé à deux kilomètres, il connut aussi plusieurs appellations : Juxe, Jaulgey et Jauvigey. A noter que la fusion des communes de Barbirey et Jaugey est intervenue en 1813.

Le principal édifice de Barbirey est le château autour d’un grand parc. Ce château a lui aussi traversé l’histoire, avec des modifications architecturales entre le XVI ème siècle et la fin du XIX ème siècle, son aspect s’étant modifié, pour ressembler aujourd’hui à une vaste demeure digne d’un château que l’on trouve dans certains villages viticoles. Certains estiment qu’il a été en partie construit avec des pierres provenant de Marigny. Parmi ses occupants, il accueillit à la fin du XIXème siècle la famille de Blic. Charles de Foucauld, cet ancien lieutenant de cavalerie à la vie débridée devenu moine dans le désert algérien et assassiné à Tamanrasset, venait rendre visite à sa sœur mariée au propriétaire du château, M de Blic. Aujourd’hui le château présente son parc et ses jardins.

L’église paroissiale Saint-Martin trône au milieu du village, entourée du cimetière. Des recherches permettent de supposer que certains éléments datent du XIIème siècle. Mais les remaniements successifs, incitent à penser que l’église dans sa forme quasi définitive date des XVIème et XVIIème siècles.

Un lavoir avec en extérieur un abreuvoir, certaines maisons typiquement bourguignonnes avec des murs en pierre, des élévations et souvent sans ouverture côté nord constituent les quelques particularités.

Enfin, le hameau de Jaugey possède un lavoir d’architecture surprenante. Le campanile en bois a abrité une statue de Saint-Fiacre puis une petite cloche venant de l’église de Barbirey.

Barbirey, ce village bourguignon, ne possède malheureusement plus de vigne. Le phylloxera aura conduit à l’abandon de toute culture vinicole. Après un exode comme dans toutes les campagnes, le village aujourd’hui a retrouvé un certain dynamisme en termes de population, dans une vallée que certains appellent la petite suisse bourguignonne.

Le lavoir de Barbirey a aussi été source d’inspiration pour un musicien, auteur compositeur, tromboniste à l’orchestre national de Montpellier et qui a réalisé un clip.

Comme il l’écrit :

« Dans le miroir des eaux, de ses scories et de « l’Histoire invisible », JM Boudet a dessiné ce portrait de femme et à travers elle, du graffiti du lavoir à l’isoloir, du premier vote des femmes à l’avortement, d’Olympe de Gouges à Zineb El Kharoui, plusieurs générations de pionnières courageuses dans les durs combats menés pour leur émancipation ».

Pour voir plus de photographies se reporter dans le menu à :

http://www.baron-collombet.fr/barbirey-sur-ouche

ou Photographie Barbirey-sur-Ouche

Références :

– La Haute vallée de l’Ouche et son bassin, Michel Barastier. Les cahiers du Mesmontois n°14.

– Sombernon, inventaire topographique. Inventaire général des monuments et des richesses de France. Secrétariat d’Etat à la Culture, Imprimerie nationale

Chambres d’Hôtes à Barbirey-sur-Ouche : micot21.free.fr 

contact également : 

otero.michel@wanadoo.fr

Cette maison d’hôtes appelée Les Pieds dans l’Ouche est un ancien manoir du XIXème complètement restauré.

2 comments on “Barbirey-sur-Ouche
  1. Marie-Claude Royot dit :

    Souvenirs……Faisant visiter la vallée de l’Ouche à des amis cet aprè-midi je me suis arrêtée à Barbirey et quelques souvenirs me sont revenus aussitôt : 1971 sans doute , une ballade en 2CV avec un ami étudiant en Sciences Eco qui m’avait fait visiter le village où ses grands parents possédaient une maison.
    L’ancienne étudiante en histoire a consulté ces informations avec un grand intérêt.

  2. admin7026 dit :

    Merci pour ce commentaire

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