Humeur photographique

Humeur photographique

Plus paisible que la chasse traditionnelle, la photographie extérieure se décline dans toutes sortes de thématiques : animalière, paysagiste, urbaine, naturelle, construite, industrielle, de reportage…. Peu importe le sujet, l’important est la quête du Graal : la photo qu’il faudra avoir prise, celle qui restera inoubliable, que l’on garde pour soi ou que l’on partage et expose.

Le temps, le moment, l’ambiance, le contexte, la lumière, tout peut concourir à faire la différence. Il n’est pas besoin forcément de disposer de l’appareil dernier cri, de matériel sophistiqué ou en nombre. De toute façon, les nouveautés ne sont la plupart du temps que marginales malgré le grand renfort de publicité. Ce qui compte avant tout c’est l’oeil du photographe, sa sensibilité, son rapport à la lumière, son exigence à la prise de vue.

La photo comme art à part entière peut exprimer une émotion, une réalité, un rêve. Elle peut illustrer un propos, un texte, une idée comme se suffire à elle-même. Elle peut aussi servir à transmettre un message. Une célèbre publication évoquait le poids des mots et le choc des photos.

A cette époque, internet n’existait pas et la photographie, issue du traitement en laboratoire après la prise vue, n’était pas entrée dans l’ère de l’image numérique. L’artisanat était encore en vigueur. L’ordinateur est maintenant devenu plus important pour de nombreux imageurs que l’appareil photo lui-même. Le traitement par logiciels est plus savamment utilisé que l’apprentissage de la prise de vue. La transformation du naturel l’emporte de plus en plus. Les fondamentaux que sont la lumière, la sensibilité, l’ouverture du diaphragme et la vitesse s’effacent souvent devant le cliché exotique. La composition de la photo répondant aux critères des glorieux aînés est submergée par la quantité d’images qui déferlent sur les blogs et différents sites.

Il ne suffit pas d’aller à l’autre bout du monde pour réussir la photo. Il est souvent plus difficile de réussir à photographier un oiseau dans son jardin qu’un éléphant dans un parc africain.

Le numérisation ne devrait servir qu’à magnifier ce qui ressort de la prise de vue, à formaliser une présentation. Pourquoi vouloir travestir la réalité. La nature donne déjà beaucoup : les sujets, les nuances. Réussir une photographie dans la brume matinale, le soleil couchant ne nécessite pas de transformation. Peut-être un léger recadrage si un élément incontournable et dérangeant est venu perturber l’ordonnancement.

Depuis les autochromes des frères Lumière, depuis Niepce, Daguerre et Nadar, les grands photographes ont transmis un héritage incommensurable de techniques, de leçons, de photographies en noir et blanc ou en couleur. L’industrie a pris les relais. Mais il reste au photographe à savoir qu’il se doit de rester modeste comme l’était son prédécesseur dans la chambre noire avec son agrandisseur jusqu’à la découverte magique de la photographie sortant du révélateur.

En outre la photographie est réellement une alliée de la musique, du cinéma. Elle fait partie intégrante de messages, de thématiques. Elle sert à illustrer, à conditionner. A titre d’exemple une vidéo de Jean Marc Boudet illustrée.

2 comments on “Humeur photographique
  1. Molesti dit :

    Quelle diversité de sujets bien traités!
    De l’animalier au paysage, graphisme, et même trucage, voilà un « généraliste » qui me plait bien.
    Je ne connaissais pas du tout ton coté écrivain et encore moins celui de chevalier.
    De quoi bien remplir une retraite
    Félicitations

    • admin7026 dit :

      D’un Alain à un autre,

      Grand merci pour ce message. Effectivement, la retraite me convient bien !
      A bientôt pour de nouvelles aventures photographiques.

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